mercredi 13 décembre 2017

Aléatoire et discriminatoire

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Pierre Pestieau

On entend parfois des affirmations qui sonnent faux. Sur le coup, par facilité ou lassitude, on n’y fait pas attention et ce n’est qu’après coup que l’on s’en rend compte. Je me souviens de l’incident du Thalys il y a environ un an. L’intervention d’un nombre indéterminé de héros, dont des militaires américains, a permis d’éviter une tragédie. A cette occasion, on a entendu Alain Vidalies, le ministre français des Transports de l’époque, se dire favorable à des contrôles « aléatoires » même s'ils sont « discriminatoires ». Cette déclaration a été reprise en boucle sans que je n’entende de réflexion sur la contradiction des termes. En effet associer aléatoire et discriminatoire relève de l’oxymore. Si un contrôle est aléatoire, il ne peut être discriminatoire et vice versa. Depuis lors, cet oxymore s’est régulièrement retrouvé dans la bouche de ministres de l’intérieur et autres garants de notre sécurité.

Ô Jérusalem

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Victor Ginsburgh

Dans une interview donnée le jeudi 7 décembre à la radio belge, Madame Simona Frankel, Ambassad.eur.e.rice d’Israël en Belgique explique très sérieusement que l’annonce du Président Trump « est une reconnaissance de la réalité. Ce n’est pas Donald Trump qui a déclaré Jérusalem comme la capitale du peuple juif, c’est le roi David qui l’a fait il y a 3.000 ans. C’est une reconnaissance d’une histoire qui existe depuis 3.000 ans » (1).

L’ambassad.eur.e.ice est juriste, ce qui ne fait pas d’elle une très bonne historienne. Ni une très bonne juriste d’ailleurs. Il n’est en effet pas du tout certain que le roi David, qui est une figure biblique, a réellement existé. Et même s’il a existé, cette juriste devrait savoir que selon le droit international contemporain, il n’est pas permis à Israël d’annexer Jérusalem Est.  Mais l’ambassad.eur.e.rice se fout du droit comme de l’histoire.

mercredi 6 décembre 2017

La couleur de notre peau n’est pas due au savon Dove

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Victor Ginsburgh

Je me souviens de l’atlas que j’avais à l’école, mais plus tout à fait du nombre de races qui y étaient représentées. Cinq comme le nombre de continents, je suppose, mais je n’en retrouve que quatre : la blanche, bien sûre, la noire, qui m’était la plus connue puisque je vivais en Afrique, la rouge des « peaux rouges » et la jaune, des japonais que, dans une bande dessinée de Spirou, Buck Danny traitait de « faces de citron » quand ils apparaissaient comme pilotes d’avion, surtout s’ils étaient mitraillés par les bonnes « faces d’américains », plus blanches que blanches.

Ce qui m’a amené à me souvenir que récemment, et vous le savez sans doute, la marque des savons et autres produits dits d’hygiène, Dove d’Unilever, a répandu sur internet, l’image d’une femme à la peau noire qui se transforme en femme à peau blanche après avoir utilisé un de leurs merveilleux produits du style « lave plus blanc que blanc ». Dove a prié ceux qui avaient vu cette image de les excuser : « cela n’arriverait plus ». Et pourtant, Dove n’était pas loin, il suffit de très peu.

Les petits larcins

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Pierre Pestieau

Quelques anecdotes plus ou moins récentes. Il y a quelques jours, une connaissance qui est loin d’être dans le besoin me montrait sa collection de bouteilles de shampoing et savonnettes qu'elle collectait dans les grands hôtels qu'elle fréquentait. Récemment, on me rapportait qu'a l'occasion d'un mariage, certains invités n'hésitaient pas à mettre en poche des poignées de chocolats censés accompagner le café. Je me souviens d’une tante qui lorsqu’elle se trouvait dans un café ramassait les sucres et les godets de lait avec toujours la même sentence, reflet de son époque, « C’est toujours cela que les boches n’auront pas ! ».