jeudi 20 février 2014

B57 et A1

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Pierre Pestieau

Le titre de ce blog ne concerne pas un quelconque coup dans un combat naval mais une réflexion que je me suis faite lors d’un tout récent voyage au Vietnam. Une des étapes de ce voyage comportait  une excursion à My Son. Il s’agit d’un ancien site archéologique Cham, un peuple connu pour son attachement à l’hindouisme et ses monuments religieux. Les Chams ont occupé ce site pendant neuf siècles, du VIIIème au XVème siècle puis ils l’abandonnèrent en raison du déclin du peuple Cham. On compare parfois le site de My Son aux temples d’Angkor au Cambodge mais la comparaison est malaisée dans la mesure où les plus beaux éléments de My Son et notamment la section répertoriée comme A1 ont été détruits par les bombardiers B57 américains en 1969. Les Américains pensaient que les Viêtcongs se cachaient à l’intérieur. Ce qui n’était pas le cas d’après nos guides, qui affichaient pourtant des sentiments pro-américains clairs. Mais là n’est pas la question.

Ces génies qui règlent la circulation à Bruxelles et ailleurs

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Victor Ginsburgh

On nous annonce une enquête sur la possibilité d’instaurer une taxe au kilomètre parcouru. On nous annonce une taxe sur les véhicules qui entrent dans Bruxelles. On nous annonce des augmentations du prix des parkings.

Exemple de carrefour à Bruxelles
Je comprends bien tout cela. Bruxelles est une des villes les plus embouteillées au monde, ce qui m’avait permis d’écrire en septembre 2013 « La circulation à Bruxelles : on a gagné ».

Mais les journaux nous annoncent en chœur mardi matin 18 février que la Société Nationale des Chemins de Fer Belges (SNCB) « va privilégier les grandes gares aux dépens des petites. Les trains semi-directs [qui desservent les petites localités] devraient dès lors disparaître au profit des lignes qui relient des gares plus importantes » (1). Ce point a été démenti par le patron du rail mardi soir : nous avons simplement changé le nom des trains, dit-il… On se demande bien pourquoi un patron s’amuse à changer les noms de ses trains. Bref, on ne le croit qu’à moitié. Une marche arrière devant des protestations ? ou une marche avant plus discrète ? 
Les génies de la circulation ne se posent pas certaines questions pourtant très simples. Quelques modestes exemples :

mardi 11 février 2014

La troisième Intifada palestinienne

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Victor Ginsburgh

C’est le titre que donne à un récent article Thomas Friedman, auteur d'ouvrages politiques etet éditorialiste au New York Times (1). Le troisième intifada, explique Friedman, ne sera pas armée et ne viendra pas de Palestine, mais du reste du monde, et elle a commencé. Elle est menée par l’Union Européenne à Bruxelles et dans d’autres pays qui ont fini par s’opposer à l’occupation de la Palestine par Israël.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry vient de déclarer sous des mots à peine voilés qu’Israël devra faire face à des actions de boycott si les négociations qu’il préside entre Palestiniens et Israéliens venaient à échouer. Ce qui fait écrire au journal de centre gauche israélien Haaretz qu’Israël « boycotte la réalité » en n’écoutant pas et en feignant ne rien voir arriver (2).

Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes?

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Pierre Pestieau

Ce titre est aussi celui d’un documentaire diffusé le 24 janvier dernier sur Arte. La question est comment expliquer cette inégalité physique, ce que l’on nomme savamment le dimorphisme sexuel de taille. Même chez les Européens du nord, qui sont actuellement les plus grands du monde, la femme est dominée d'une quinzaine de centimètres en moyenne. Si le plus grand animal sur Terre est une femelle, la femelle baleine bleue, pourquoi les hommes sont-ils plus grands que les femmes? Mais peut-être que la question est mal posée : "Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes?". Il existe de nombreuses explications ; aucune n’est totalement convaincante.

Une  première explication repose sur l'hypothèse de différence à la naissance selon laquelle les mâles naissent plus gros que les femelles. La seconde suggère que les mâles grandissent plus rapidement que les femelles et selon la troisième, qui porte le nom de biométriste, les mâles croissent plus longtemps que les femelles. Ces trois lignes d’explications ont été  largement étudiées à propos de multiples espèces de mammifères, incluant l’homme. A côté de ces explications physiologiques, il en est d’autres qui sont d’ordre culturel, voire féministe. De tous temps, les femmes auraient été servies en dernier et n’auraient pas eu les mêmes chances de croissance que les hommes.

mercredi 5 février 2014

Les ayant droits

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Pierre Pestieau
Prenez un couple de retraités qui disposent d’un certain patrimoine. Peut-il disposer de ce patrimoine à sa guise? Rien n’est moins sur. D’autres qu’eux peuvent penser qu’ils ont un certain droit sur leur patrimoine. L’Etat d’abord qui prélèvera des droits de succession à leur mort ou même plus tôt s’ils procèdent à des donations de leur vivant. Et puis il y a les enfants qui peuvent penser qu’ils y ont droit, d’autant plus qu’ils ont des difficultés financières. 
Deux exemples, l’un tiré d’un film récent et l’autre de plusieurs situations vécues. Je ne me souviens plus du film mais bien de la séquence. Un petit bistrot parisien; un père et sa fille déjeunent. Le père est un septuagénaire encore vert; il est visiblement financièrement à l’aise. Sa fille a trois enfants et un revenu décent mais donne l’impression de tirer le diable par la queue. D’où sa réflexion. « Papa, n’est-ce pas injuste que tu vives encore. Si tu mourrais j’hériterais de ton patrimoine et toutes mes difficultés financières disparaitraient ». Ce à quoi le père répond en utilisant un argument de responsabilité. Elle a choisi de vivre comme elle vit.

Nouvelle dérive de Wall Street ?

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Victor Ginsburgh

On se rappellera sans aucun doute que la crise financière de 2007 a débuté par la crise  des prêts hypothécaires dans l’immobilier américain en 2006-2007. A peu près n’importe qui pouvait emprunter près de 100% (et parfois plus) du prix de son futur logement, même si tout le monde savait que cela conduirait inévitablement à des défauts de remboursement des hypothèques. Pas grave, les banques prêteuses ont émis des titres représentant ces dettes (les initiés parlent de titrisation et de subprimes) qui ont été revendus à travers le monde, dans de jolis petits paquets emballés dans du papier non transparent (les mêmes initiés parlent de produits dérivés, il faudrait plutôt dire à la dérive).  Et puis ce qui devait arriver arriva, les emprunts n’ont pas pu être remboursés avec pour conséquence que les soi-disant propriétaires ont été éjectés de leur logement et que la valeur de ces titres est tombée à presque rien.