Désespérés
comme nous l’étions par le monde, par la peur, par le sang, le seul refuge qui
nous restait était la terre. Nous nous y sommes enterrés vivants
(Amir
Nizar Zuabi, Haaretz).
Les Israéliens creusent des tunnels dans le ciel de Gaza et « leurs
‘héroïques’ pilotes se battent contre les plus faibles, les plus démunis qui
n’ont ni force aérienne, ni même défense aérienne ; assis dans leur
cockpit, les pilotes israéliens poussent sur des boutons et des joysticks et ne
voient ni le blanc des yeux ni le sang de leurs victimes » écrit Gideon
Levy éditorialiste du Haaretz (1).
Comme le ciel de Gaza n’appartient pas à ses habitants, ceux-ci ont bien
été obligés d’inventer des tunnels dans les sous-sols. Mais comme l’écrit Amir
Oren (2), « les tunnels doivent être enlevés quand ils sont encore
petits ».
« Et pendant que j’écris ceci », continue-t-il « un dénommé
Mohammed, alias Ahmed, est en train de creuser un tunnel de sa cuisine à
Qalqilyah [situé dans les territoires occupés] en direction de la chambre à
coucher de Mme Rosenberg demeurant à Kfar Sava [Etat d’Israël]. Elle a entendu
forer, elle en est sûre. Non, non, ce n’étaient pas mes voisins… Quand elle
arrive le soir chez elle et allume les lumières, elle est presque sûre de
trouver Ahmed en train de l’attendre.